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Chapitre de livre Newman, E. J., & Zhang, L. (2021). Truthiness - How non-probative photos shape belief. In R. Greifeneder, M. E. Jaffé, E. J. Newman, & N. Schwarz (Eds.), The psychology of fake news: Accepting, sharing, and correcting misinformation (pp. 103-114). Routledge. Récupéré à https://library.oapen.org/bitstream/handle/20.500.12657/46921/9781000179033.pdf?sequence=1#page=103

Introduction

On peut voir que les fausses informations sont souvent accompagnées de photos décoratives qui ont un lien général avec le sujet, mais qui n'ont aucune valeur de preuve.

Il y a plusieurs travaux qui montrent que même une exposition courte à une photo qui n'a pas de valeur de preuve peut influencer le jugement des gens ; c'est ce qu'on appelle le Truthiness effect (l'effet de véritude en français). Cet effet est relativement durable dans le temps (plusieurs jours)

Non-probative photos and truthiness

On sait que l'exposition répétée à des photos trompeuses peuvent avoir un impact sur la mémoire et créer des faux souvenir, mais les photos décoratives ont été longtemps considérées comme sans danger.

Experimental research on truthiness

Une des premières expériences sur la Truthiness (Newman et al., 2012) montre que les photos non-probatives accompagnant un texte (e.g. une photo de tête de girafe à côté d'un texte disant que les girafes ne peuvent pas sauter) ont un impact sur la crédibilité du texte. Iels ont trouvé des résultats similaires en montrant une photo d'une personne politique accompagnant un texte disant que la personne était décédée (ou en vie): les images augmentaient la crédibilité du texte.

Dans une étude sur la prédiction des marchés de commodités (Newman et al., 2016), des participants devaient déterminer si des affirmations sur des commodités, comme "le benzène va augmenter en prix", étaient vraies ou fausses. Les résultats ont montré que la présence d'une photo du produit biaisait les participants vers la croyance en ces affirmations, surtout pour les prévisions positives. De même, dans une évaluation de produits, les gens étaient plus enclins à croire des affirmations positives sur des vins lorsque les étiquettes étaient accompagnées de photos non pertinentes, même après avoir goûté les vins. Ainsi, les images influencent les jugements, même en présence d'autres informations sensorielles (Mantonakis et al., 2014; Cardwell et al., 2017).

Une autre étude (Cardwell et al., 2016) montre que les images non probatives peuvent avoir un impact sur la mémoire. Dans une tâche de mémoire, les participants étaient plus enclins à croire qu'ils avaient effectué certaines actions, comme "j'ai donné de la nourriture à cet animal" dans un jeu simulé de zoo, lorsqu'ils étaient exposés à une photo non probante. Ce biais s'est produit indépendamment du fait qu'ils aient réellement accompli l'action ou non.

Underlying mechanisms of the truthiness effect

Do non-probative photos produce truthiness because photos are inherently trustworthy?

Il se pourrait que les photos (même non probatives) ont un grand impact sur les croyances parce que les photos, en soi, sont considérées comme apportant de la crédibilité.

Newman et al. (2012) avaient mis en évidence qu'un texte demandant si une personnalité était morte ou vivante était jugé comme plus crédible lorsqu'accompagné d'une photo, mais aussi si c'était accompagné d'un texte décrivant la personne. Ce résultat appuie l'hypothèse de la cognitive fluency

Do non-probative photos produce truthiness via an increase in cognitive fluency?

Lorsque le traitement de l'information est perçu comme aisé, les gens ont tendance à accepter les affirmations comme vraies. Cela s'explique par le fait que la facilité de traitement est interprétée comme un indice de vérité, car les informations faciles à traiter sont souvent jugées plus cohérentes, crédibles, compatibles avec nos connaissances, et soutenues par un consensus social élevé et des preuves significatives.

Non-probative photos should (theoretically) facilitate the conceptual processing of a claim

Plusieurs raisons sont avancées concernant l'impact des images sur la facilitation de traitement d'une proposition. D'abord, une image non-probative permet de facilité la récupération en mémoire du concept. Quand on retrouve rapidement une information, on a plus facilement tendance à penser qu'elle est vrai, ou cohérente.

Deuxièmement, une photo permet d'avoir une image plus vivace d'une situation. Des recherches montrent que la capacité à imaginer un événement hypothétique augmente la perception de sa probabilité.

Finalement, l'association d'une photo à une affirmation rend celle-ci plus concrète, facilitant ainsi la compréhension. Les informations présentées de manière concrète et claire sont plus susceptibles d'être acceptées.

Experimental evidence for a cognitive fluency account of truthiness

Il y a quelques éléments qui permettent de conclure que les photos ont un impact sur la cognitive fluency .

Selon l'hypothèse de la cognitive fluency, on peut supposer que l'effet de truthiness n'apparaitrait que pour des images qui ont un lien sémantique avec le texte. Dans une étude de 2015, Newman et collègues ont pu montrer qu'une photo de thermomètre associée à l'affirmation "Le magnésium est le métal liquide à l'intérieur d'un thermomètre" facilite le traitement conceptuel, ce qui augmente la probabilité que l'affirmation soit acceptée comme vraie. En revanche, une photo sémantiquement non liée (comme un lézard) peut entraver le traitement et amener les individus à considérer l'affirmation comme fausse (donc avoir même un effet de falsiness).

La théorie de la cognitive fluency suppose aussi que l'effet de truthiness devrait être plus prononcé lorsque les affirmations accompagnées de photos sont présentées parmi d'autres affirmations sans photo. Les effets de fluidité seraient donc plus robustes dans des design within-subject plutôt que between-subject. Et c'est quelque chose qu'on observe dans les expériences empiriques.

Un modèle basé sur la fluidité prédit également que la mesure dans laquelle les photos facilitent le traitement d'une affirmation dépend de la familiarité des éléments clés de cette affirmation. Les affirmations contenant des éléments faciles à comprendre devraient atteindre un "plafond de fluidité" plus élevé que celles contenant des éléments moins familiers. Plusieurs résultats soutiennent ces prédictions. Les expériences initiales sur la truthiness ont montré que l'effet était plus prononcé pour des noms de célébrités peu familiers, comme Nick Cave, par rapport à des noms plus connus, comme Brad Pitt. De plus, une étude récente (Abed, Fenn & Pezdek, 2017) a révélé que les photos incitaient les gens à croire des affirmations concernant des personnes peu familières, mais pas celles concernant eux-mêmes, probablement en raison de différences dans les connaissances pertinentes disponibles.

Do non-probative photos produce truthiness via an illusion of evidence?

Lors de communications, les gens s'attendent à ce que les interlocuteurs fournissent uniquement des informations pertinentes et évitent de donner plus d'informations que nécessaire. Ainsi, lorsqu'une photo liée, bien que non probante, est présentée avec une affirmation, les gens supposent que la photo est pertinente pour le jugement en cours et qu'elle sert de preuve à l'affirmation. Dans cette perspective, l'effet de vérité pourrait être en partie dû à une illusion de preuve créée par la photo, plutôt qu'à des changements dans la facilité de traitement induits par celle-ci.

Pour tester l'illusion de preuve vs un modèle de fluidité, Zhang, Newman et Schwarz (2020) ont créé une tâche de prédiction du marché de biens et ont divisé les participants en deux groupes : l'un voyant des affirmations sur des biens faciles à visualiser, l'autre sur des biens difficiles à visualiser. Les affirmations étaient accompagnées soit d'une photo du sujet linguistique de l'affirmation, soit d'une photo du référent linguistique, soit d'aucune photo.

Selon le modèle de l'illusion de preuve, les photos des deux types (sujet et référent) seraient pertinentes et pourraient être considérées comme des preuves à l'appui des affirmations, qu'elles soient faciles ou difficiles à visualiser. Si l'effet de vérité était effectivement produit par une illusion de preuve, alors chaque photo devrait inciter les gens à accepter l'affirmation comme vraie dans les deux conditions. En revanche, selon le modèle de fluidité, les photos du sujet devraient produire un effet de vérité, tandis que les photos du référent devraient produire un effet de fausse vérité.

Les résultats de l'étude de Zhang et al. ont confirmé ces prédictions : les photos du sujet augmentaient l'acceptation de l'affirmation comparative, tandis que les photos du référent la diminuaient, en fonction des changements dans la facilité de traitement induits par les photos. Ainsi, les photos du référent agissaient davantage comme des photos sémantiquement non liées, produisant un effet de fausse vérité.

Truthiness and illusions of familiarity and knowledge

Il semble que les photos non probantes influencent également les 'évaluations de familiarité des individus, ce qui a des implications sur la façon dont les gens se souviennent et estiment leurs propres connaissances générales lorsqu'ils rencontrent une affirmation.

Quelque chose de familier est plus facile à identifier et à récupérer que quelque chose de nouveau. Cependant, un sentiment de familiarité peut être créé par des variables contextuelles qui facilitent le traitement de l'information, sans lien avec une exposition antérieure.

Étant donné que les photos peuvent créer des illusions de familiarité, il n'est pas surprenant qu'elles puissent également amener les gens à surestimer leur familiarité avec des concepts complexes dans des tâches d'estimation de connaissances. Dans une série d'expériences, des chercheurs ont demandé aux participants d'évaluer leur connaissance de divers processus complexes (par exemple, la formation des arcs-en-ciel). Lorsqu'une photo non probante était présentée avec l'affirmation, les participants affirmaient en savoir plus sur le processus en question, même si la photo n'apportait aucune information pertinente. En réalité, les explications fournies par ceux qui avaient vu des photos étaient similaires en qualité à celles de ceux qui n'en avaient pas vu.

Reducing truthiness

Under what conditions are people susceptible to truthiness?

Prior knowledge

es individus sont moins influencés par des expériences de traitement facile lorsqu'ils possèdent une connaissance préalable élevée sur les affirmations qu'ils évaluent. Ce schéma s'applique également à l'effet de vérité (truthiness). Comme mentionné précédemment, les effets de vérité sont typiquement plus faibles et moins robustes lorsque les gens évaluent des affirmations qui peuvent être facilement répondues grâce à leurs propres connaissances générales.

Il est important de noter que, bien que l'effet de vérité soit réduit dans ces conditions, il n'est pas complètement éliminé. Cette atténuation est cohérente avec les recherches sur l'effet de vérité basé sur la répétition. La découverte clé dans la littérature sur l'effet de vérité est que les affirmations répétées sont plus susceptibles d'être jugées comme vraies que les nouvelles affirmations. Comme pour l'effet de vérité, cet effet est le plus robuste lorsque les gens jugent des affirmations ambiguës, en raison d'une augmentation de la fluidité de traitement due aux expositions répétées.

Cependant, des études ont montré que la tendance à croire aux affirmations répétées persiste même lorsque les participants démontrent qu'ils connaissent la bonne réponse à ces affirmations. De plus, des recherches ont révélé des effets robustes de fluidité lorsque des indices sur l'exactitude des affirmations étaient présentés aux participants pendant qu'ils faisaient leurs jugements de vérité.

Negative valence

Who is susceptible to truthiness?

Cognitive styles

Age

Can instructions or warnings reduce truthiness?

Truthiness and fake news

Technological advancements and the future of fake news

Summary